Il est quelle heure?

Il fut un temps, avant, au début de mon permis, quand j’étais jeune…, où j’avais toujours peur d’être trop fatiguée pour rouler. Je me couchais tôt les veilles de balades. Je m’économisais. Je me disais qu’il me fallait toute mon énergie disponible pour rouler, pour être concentrée, pour éviter les pièges de la route. Les journées sur le route me paraissaient fatiguantes à être aussi concentrée.
Ca venait déjà du fait que je suis une marmotte. Dormir, rien de plus naturel. Se réveiller est contre nature, violent, terrible.
Ca venait aussi de mon « débutentisme ». Par manque d’habitude, de confiance, je voulais être sure de pouvoir gérer une journée de routes, de virages, de bouchons.

Et puis les années de permis passant, la confiance grandit, l’habitude aussi et le kiff prime. Fatiguée chronique, il fallait bien que je compose avec ça. Il fallait bien se lever pour profiter de la route. Et j’ai trouvé l’une des rares choses qui me fasse lever avec moins de douleur. Passer 10 jours de vacances à se lever tous les matins à 8h pour arpenter la Corse? OK. Partir en week end et oublier la grasse mat tant rêvée toute la semaine pour visiter une beau coin de France? Challenge accepté.

Ces ressources insoupçonnées n’ont pas encore pu à être mise à profit pour d’autres domaines. Parce qu’il n’y a qu’en moto que je recharge mes batteries alors que je roule. Comme un jeu vidéo pendant lequel j’engrange les vies pour être plus forte à la fin.

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