Le Bretzel tour

Alors, c’était comment ton road-trip?
Pour tous ceux qui n’ont pas eu l’occasion de me poser la question (ou pas envie, mais c’est que vous êtes des rageux) voici un récap de mon voyage allemano-suisso-italiano-francais. Bref, je suis allée en Suisse.

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J’ai commencé par une journée d’autoroute. Histoire de se mettre dans le bain et de kiffer la route dès le début. Paris – Strasbourg. L’A4 offre peu d’intérêt, à part celui de te permettre d’avoir le temps de visiter Strasbourg. C’est petit, c’est mignon, c’est sur l’eau, ils ont des bretzels. C’est donc le paradis. Le lendemain, c’est en Allemagne et à Offenburg que les choses sérieuses commencent. Direction le Lac de Konstanz.

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Info 1 : les allemands (et les suisses) roulent moins vite que la vitesse maximale autorisée. Pourquoi? Je. Ne. Comprends. Pas. Ça peut rendre folle une française, croyez-moi. J’espère qu’ils ne comprennent pas trop le français, les pauvres.

Info 2 : il n’y a pas d’autoroute partout en Allemagne, donc sur certaines « nationales » il y a BEAUCOUP de camions. BEAUCOUP. Doubler ou remonter des files de doubles-camions est moins facile que ça en a l’air. D’autant plus quand d’autres doubles-camions arrivent en face. Heureusement, si vous avez suivi le point 1, ils ne roulent pas vite.

Info 3 : le suisse laissera toujours passer un piéton face à un passage piéton. Même s’il doit piller, en plein rond point. Mais pour autant il ne s’arrêtera pas pour t’aider à ramasser ta bécane au sol. Tu peux poliment dégager la voie, merci.

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Si les abords du Lac Konstanz n’ont pas vraiment d’intérêt à mes yeux (du moins la route rive sud, trop éloignée du lac pour en profiter), le lac suivant où j’ai passé la nuit valait toutes les embuches de la journée. Quarten, sur le lac de Walenstadt. Un seul bord du lac praticable, l’autre accessible uniquement par bateau, la montagne qui tombe directement dans l’eau. Finalement c’est ici le paradis! D’ailleurs je suis accueillie par une nonne et une bible dans ma chambre. Un signe. Et pour dormir paisiblement après cette longue journée de route, je dine en compagnie d’une chorale de chants religieux suisse-allemands sur fond d’orage apocalyptique. Une surprise, Booking n’avait pas mis ce son et lumière en avant.

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Avec les au-revoirs (et surement les prières) des nonnes je suis repartie pour attaquer le Col du San Bernardino. La plus belle journée, des vues incroyables, des petites routes dans la montagne, des virages dans tous les sens. C’est aussi la journée de la prise de conscience. Je me suis fait doublée par une GS dans un virage, je l’ai vu filer devant moi et oui j’en chiais bien plus avec ma Harley (c’est bon Chami, ca va…). Mais ça fait partie du kiff et de la douleur d’une journée en montagne. #harleyforever

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Après une pause mariage et retrouvailles de vieux amis entre les grands lacs, le retour a été plus calme, plus droit et beaucoup plus chaud. Turin, Nice. Quelques petites routes encore, une pause pasta, l’autoroute du sud qui longe la côte, le vent à décorner une moto. Un dernier arrêt à la plage avant de laisser mon véhicule entre les mains de la SNCF pour un retour sur rail au frais et assoupie.

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Le principal enseignement de ce voyage : j’ai vu trop grand. Chaque étape était un peu trop longue. J’ai sur estimé la planif Googlemaps et j’ai mis parfois jusqu’à 2 fois le temps prévu. C’est bien, j’ai donc pu apprécier le décor jusqu’à 2 fois plus. Ça valait largement le coup d’œil.