On (re)commence

Le scooter il y a 10 jours, la moto il y a 2 jours.

3 mois jour pour jour après mon accident, je suis remontée sur le scooter. Une bien belle façon de célébrer cette chute. J’aurai pu fêter ça en faisant un tour de trial pour vraiment dire F U à la vie. Mais si je suis têtue, je suis moins téméraire. Et le trial, c’est génial plus jamais !

Comme la vie d’une bloggeuse est bien faite, rien ne se passe jamais simplement. Il faut bien que j’ai des choses à vous raconter. Donc le retour au SYM a été chaotique. Pas à cause du physique, mais à cause du cerveau. Celui qui considère le scooter comme un utilitaire toujours prêt et qui oublie que ça a un petit coeur qui bat et une batterie qui se vide. J’y ai pensé. A midi. Pour 19h. Si vous aviez un doute, je le lève. Ca ne suffit pas à recharger une batterie 12V qui n’a pas tourné depuis 3 mois. Un booster nous aurait sauvé. Mais entre le mec qui n’a qu’une jambe, la meuf qui n’a qu’un bras et leurs 2 cerveaux de piétons au ralenti, il était 22h quand on s’est demandé si quelqu’un pouvait nous aider au fin fond de Gennevilliers. On regardait le voltage monter tout doucement, passer de 9,8 à 10,2, en espérant que ça suffise à démarrer. En espérant que la magie opère et que ça monte a 12 par crainte de notre simple présence pressante. Spoiler : je suis rentrée en U ber. Climax : On a passé 30 minutes à se balader sur l’A86 dans les 2 sens parce que les chauffeurs modernes ne suivent pas les panneaux sur la route mais le point bleu (perdu) sur le GPS.

Allez ! On ne se laisse pas aller, on reprend le bus une dernière fois, on y croit. 24h de plus, la batterie était au top. Un coup de bouton et ça démarre. Ah ce bruit, ah ces sensations… Pardon, mais quand on passe du train de banlieue au SYM, on a le droit de le trouver extraordinaire. De kiffer le vent de face à 50km/h, de sentir l’air pollué qui vous pique le nez… d’apprécier se prendre l’averse du siècle. Parce que les choses sont bien faites (bloggeuse quoi) il a plu au moment où je me suis mise en route. Jusqu’à l’exacte moment où je suis rentrée dans le parking. Des seaux d’eau. Jetés par quelqu’un qui devait penser qu’il fallait que je rattrape 3 mois de pluie en 1 soirée.

Je vous annonce donc que la saison des pluies devrait être finie, je m’excuse platement du dérangement occasionné.