Coincée

Parfois, ça passe pas. Mauvaise anticipation, petits bras, tête en l’air… Récit de moments de solitude qui finissent bien.

Vendredi – 00:12 : 1ère sortie avec le scooter.
Je le débéquille, je descends d’une roue le trottoir. Pas plus, ca n’avance plus. Je me rends compte que j’ai oublié d’enlever le U. Concentrons nous sur la situation : 2 roues sur 2 niveaux differents rendent impossible l’usage de la béquille, donc ma descente de l’engin. Petit rire crispé. Je fais quoi maintenant… 1er réflexe, le texto aux copains à l’interieur du bar (une chance j’ai le telephone sur moi, une chance j’ai des copains piliers de bar). Le temps qu’ils lachent leur pinte pour voler à mon secours, 3 inconnus sont venus m’aider, voyant ma mine dépitée, toujours en équilibre sur mon trottoir. Ils se sont un peu foutu de moi, logique, franchement j’en aurai fait autant (voir plus). Ensuite ils m’ont libéré. J’ai placé *2 fois* que « c’est parce que sur la moto il y a l’alarme alors j’ai pas l’habitude du U« . Histoire de sauver l’honneur, un peu.

Lundi – 18:45
Je décide de prendre la moto pour aller au boulot, à St Michel. Cette toute petite balade du matin me met en joie. J’arrive en bas de mon immeuble, un espace 2 roues en épi et une belle place me tendent les bras. Je me jète dedans, fière de ne pas avoir à faire 4 tours du quartier pour me garer. Je laisse la moto et je vais m’assoir à mon bureau d’un pas léger (tips : meilleure façon d’être en joie avant une journée de travail). C’est au moment de démarrer mon ordinateur que tout m’arrive en plein face. Je me suis tanquée en avant dans une place, la roue dans un léger dévers. Je le sais avant de l’avoir essayer, toute reculade me sera impossible. J’ai donc la journée pour trouver une solution, parfait pour la productivité. A midi je vais vérifier que oui, c’est bien la merde pour mes petits bras. Finalement un motard sympa m’aidera à en sortir en poussant à peine sur le guidon. C’est rageant de galèrer autant seule alors que, littéralement, un tout petit coup de pouce suffit.

Mercredi – 22:30
Je suis garée sur une bout de trottoir que je juge assez large pour supporter mon demi-tour. Ca me paraissait bien plus évident que d’aller au bout du trottoir et de prendre un bout de rue à contre sens. Je me retrouve sur un coin en devers, vers un bateau, avec des poteaux. Vous visualisez l’obstacle?  Moi pas vraiment puisque je me suis engagée tranquille dans cette maneouvre, un soir dans une rue deserte. Après 1 ou 2 maneouvres, je me retrouve dans le sens de la pente. Impossible de pousser avec mes petites jambes pour faire marcher arriere. Et je vois arriver le poteau, doucement, il se rapproche de mon guidon, pour venir se caller le long de ma fourche. Bloquée. Si c’était une partie de Tetris je l’aurai remportée. Une fois encore, je ris de ma connerie. Mais après quelques secondes à regarder les alentours vides, je sens le désespoir monter. Vais-je passer la nuit sur ma moto jusqu’à ce que les éboueurs passent le lendemain matin ? Je pousse, je crie, je me remue dans tous les sens. Rien n’y fait. J’ai 260 kilos entre les jambes et aucune force dans les bras. Tout d’un coup j’entends une petite voix venue du ciel « Vous avez besoin d’un coup de main? » Alleluja! Le mec pousse, tire et me voila libre !!!

Tirant moyennement profit de ces mésaventures, je n’ai pas réitéré les mêmes bêtises. Il m’arrive néanmoins parfois de me garer n’importe comment et de m’en rendre compte trop tard. Tant pis, on verra après. Tant qu’il y aura d’autres humains sur cette planète, je m’en sortirai ! Merci 😀