Grimaud, la mecque

Ca y est, je l’ai fait. J’en suis rentrée mais toujours pas complètement revenue. Faire Grimaud c’est passer son diplôme de biker, c’est faire de toi une vraie harleyiste, c’est le point de non retour. Oui tu finiras avec ton gilet en cuir, ta banane et ton touring. Et tu seras contente !

J’ai eu la chance d’être invitée par Harley-Davidson pour vivre un week-end à l’Eurofestival de Port Grimaud. La 11ème session, sous un quasi soleil qui fait beaucoup de bien aux parisiens. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, je ne connaissais pas vraiment le programme. Je n’y étais jamais allée. Pas le temps, pas la bonne date, pas une grande curiosité aussi j’avoue. Pour moi c’était « juste » une autre concentration comme j’en avais fait plein avec mes parents étant petite. Surement dans l’optique de me créer ma propre légende moto, je n’avais pas prévu de me fondre à nouveau aux milieu de bikers, de membres de Chapters, de MC, tous aux couleurs orange et noir. Je préférais le snobisme d’un Wheels & Waves eucuménique, hype et ouvert à toutes les marques vintage. Alors c’était l’occasion parfaite pour découvrir l’univers Grimaud, comprendre ce qui peut pousser des motards de toute l’Europe à y aller en pèlerinage chaque année et le comparer avec mon monde parisien.

1er tour du village : c’est immense. Ca ronronne dans tous les sens. Ce son qui m’est si cher ne quittera pas mes oreilles pendant 3 jours, du matin (tôt) au matin (tôt). Tu te réveilles avec, tu t’endors avec. Tu dors avec, à moins que ce soit même dans tes rêves. Des motards partout, parlant plein de langues, flânant sur les stands ou faisant fièrement le tour du camping pour montrer leur brêle neuve, en mode rats, bricolée, d’un goût personnel ou recherché. 3 scènes de concerts s’activent à la nuit tombée, de quoi boire et manger et la vue sur la mer et sur les lumières de St Tropez. Ca ressemble assez au paradis. Je rencontre et retrouve les membres de staff et les journalistes qui ont roulé depuis Paris. Ca parle de quoi ? De moto, beaucoup, de voyages, aussi. Je parlerai un peu plus de mon expérience avec la marque et des femmes motardes avec certains d’entre eux. Vous devrez pouvoir en voir quelques images à la télé bientôt.

« Et là tu vois, elles étaient comme ca… »

Samedi c’est moto. On est quand même venu ici pour rouler, un peu. J’ai la chance d’avoir pour la journée le nouveau StreetRod, tout beau tout gris. Le ciel est bleu, j’en profite pour m’échapper du village avec les journalistes pour faire quelques tours de roues sur les hauteurs de Ste Maxime. Michel, du chapter local, nous emmène sur une petite route pleine de virolos où je peux tester la bête. Je vous en dirai plus dans un prochain article. Le bonheur de rouler le long de la mer ! C’est court mais intense. L’après midi aura lieu la parade. Je ne suis pas convaincue d’y participer. J’ai peur de la moto qui chauffe au pas, du poignet qui fatigue sur l’embrayage, du monde partout. On me convainc d’y aller. Ok. Dans le pool VIP c’est plus sympa, je serai devant en ouverture du cortège. Là encore je n’ai aucune idée de ce qu’il va se passer. On me dit que ca dure 40 km (Forty? You mean Forteen right ?). Dès qu’on démarre le parcours, il y a des gens au bord de la route. Partout. Ils nous font signe, nous prennent en photo. Ils sont heureux de nous voir et de nous entendre passer. C’est sympa, je reçois plein de bonnes vibes. Je ne sais pas trop pourquoi mais j’ai l’impression de donner du bonheur à ces gens en ne faisait rien d’autres que d’être sur ma moto. Au fil des kilomètres, les gens sont plus nombreux, d’autres motos rejoignent le cortège. Je crois qu’on était 3 000, ca doit représenter au moins 1h de parade à regarder passer. On arrive dans St Tropez par une petite route pavée, des gens nous attendent sur les trottoirs. Et là, la rue débouche sur le port et c’est l’arrivée d’une spéciale du Tour de France. C’est complètement fou ! Des centaines de gens sont massés derrière les barrières. Ils nous attendent. Ca peut paraitre bête à lire, mais c’est beaucoup d’émotions à vivre. C’est à ce moment que l’Eurofestival prend tout son sens, que l’univers d’Harley-Davidson s’explique le mieux. C’est le kiff, le bonheur, la liberté d’être sur une moto mythique, qui plait autant à toi qui roule dessus, qu’à cet inconnu qui te regarde passer des étoiles dans les yeux (et les mains sur les oreilles). Citez moi un autre véhicule, une autre marque qui peut faire se déplacer autant de gens juste pour regarder passer la caravane ?

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Le maillot bleu clignotant en tête du peloton à St Tropez

Dimanche c’est déjà la fin. Il faut se remettre de la soirée concert de la veille, des nuits trop courtes avec un dernier petit-déj sur la plage. #tropdur Dernier tour du village, dernières embrassades, dernier concert de moteurs. On rentre à la maison et on met au programme un jour Sturgis et Daytona, parce qu’il en faut encore, toujours plus !