Ca fait bientôt 2 mois que je suis rentrée de Californie. Il s’est passé mille choses depuis mais je garde mes souvenirs bien frais en tête. Comme une réaction à ce printemps très riche en moto, j’ai laissé tout ça un peu de côté pour le début de l’été. Pour vivre autre chose. Ou par peur de ne pas vivre de moments aussi forts peut-être. Heureusement, en plus des souvenirs, il me reste les photos, les rencontres, les passages radio et quelques sujets à partager avec vous.
Parmi lesquels celui qui me semble important si vous partez bientôt en Amérique : la route. Je veux parler de son état comme des usages locaux et du fait qu’à moto vous ne serez clairement pas à votre avantage sur les Highways.

4 ou 5 voies bonjour !
Avant de passer au chapitre du français qui râle et qui compare parce que forcement c’est moins bien là-bas, ouvrons par le positif : le respect de l’autre usager. Si je me base du point de vue de mon quotidien de parisienne, la Californie est une autre dimension (à moins que ce soit nous qui sommes complètement cons, fous, différents). Là-bas, on ne klaxonne pas, on ne crie pas derrière son volant. Les seuls gestes que j’ai aperçu étaient pour signifier qu’on te laissait gentiment la priorité au stop. Ou pour rassurer un piéton qui s’apprêtait à traverser. Parce que oui, en Californie, le piéton est TOUJOURS prioritaire. Tout le monde s’arrête, calmement, pour le laisser passer. C’est une règle, une loi, une religion, que tu abordes en souriant. « Hey, thank you sir/madam« . C’est doux, c’est agréable et on s’y fait étrangement très vite. Comme quoi c’est possible. Hein c$nn*rd !!!
Si les routes secondaires sont belles, entretenues et bien indiquées, il en va clairement autrement des autoroutes, qu’on pourrait renommer Hellways. First and foremost elles sont pourries ! Il faut slalomer entre les trous, les raccords creux larges de 10 cm et les stries sur des kilomètres. Le tout en gardant bien à l’oeil les immenses trucks qui roulent à un bon rythme de 100 miles/hour (malgré les panneaux à 80), les voitures qui doublent par la droite et les sorties indiquées parfois par leur nom, parfois par leur chiffre. C’est sport. En même temps, on ne pourra pas se plaindre d’ennui sur cette ligne droite sans fin qu’est la HW 101. Même avec le GPS j’ai merdé sur quelques sorties autour de Los Angeles. Sans regret puisque j’ai pu profiter quelques minutes d’une vue magnifique sur Downtown sous un léger smog.

Un petit bout du rêve californien
Ultime point français : je n’ai vu aucun flic, je ne me suis pas fait arrêtée et tout le monde roule très vite et prend les voies de covoiturage tout seul. Ca commence à beaucoup nous ressembler. Je pense que ce pays va vraiment mal ! 😅