Des Vosges au Jura [ROADBOOK]

Le roadtrip de l’été, je l’attendais. Pas que je sois en mal de vacances à moto (ça ne fait pas 3 mois que je suis revenue de Californie). Mais c’est devenu une tradition, une façon de partir sans trop prévoir, de faire un tour et de revoir des amis au fil des étapes. Ce roadtrip de l’été 2017 a en plus une saveur particulière, car je pars libre de tout engagement pour revenir à Paris pour je ne sais quoi encore. De quoi donner un vrai goût de liberté à ces kilomètres. On aura peur plus tard.

Quand on parle routes pleines de virages et de kiff avec les amis motards, on parle souvent des Alpes. J’adore la Suisse et le nord de l’Italie mais je commence à les connaitre un peu. C’est pas très loin de chez mes parents, c’est là où j’ai appris mes premiers virages. Je voulais voir autre chose. Alors que je n’avais jamais beaucoup entendu parler des ces petites montagnes à l’est, j’ai vu plein de motos y partir ces dernières semaines. Il faut que j’aille voir ce qu’il se trame la-bas. Le budget pour ces vacances étant plutôt limité par ma nouvelle non-activité, il me fallait des étapes chez l’habitant. Et si l’habitant est un ami ou un ami d’ami, c’est encore plus sympa. Je ne pourrais donc pas vous conseiller de logements, mais au moins de belles étapes à Gérarmer, avec son beau lac de montagne et son petit village pittoresque, et à Métabief, avec sa station de sports d’hiver comme d’été bercée par le son des cloches des vaches.

Sur la route des Vosges, j’ai découvert la Foret d’Orient après Troyes. Forêts et lacs. C’est plat et ça sent fort la campagne. C’est un bon début de voyage. Ensuite continuez tout droit jusqu’aux environs de Luxeuil-les-bains. Et piquez à gauche vers Gérarmer. Oui c’est encore tout droit mais soyez patients, les montagnes ça se mérite. Il m’a bien fallu un jour entier sur place dès le lendemain de mon arrivée pour visiter Le Parc des Ballons des Vosges. Petit ballon, Grand ballon, c’est facile à retenir c’est comme la taille des verres pour boire le vin local. Entre le Lac de Longemer, Munster, Kruth, Ventron, La Bresse, ça fait un joli tour de 250 km environ. Déjeunez d’une flamenkuch au fromage local et d’une bonne Meteor et vous faites partis du décor. Vert le décor, tellement vert ! Arrêtez vous dès que vous trouvez une trouée dans la forêt pour grimper sur une colline dégagée. Vous aurez une vue sublime à 360 degrés sur les vallons. La plupart des cols n’étant qu’à 1 000 mètres d’altitude vous serez sinon au milieu des pins.

3ème jour, direction le Jura. Dans mon esprit peu géographique je mélangeais toujours ces 2 massifs. Je sais maintenant qu’ils se ressemblent peu. C’est vert, c’est plein d’arbres et c’est pas très haut. La comparaison s’arrête là. Ici les villages et les vallées sentent davantage la montagne. Et le Doubs qui les sépare n’est pas sans intérêt. On passe d’un plateau campagnard plein de vaches à des gorges escarpées en une épingle.  C’est beau, c’est vide de touristes et c’est plein de graviers. Une façon de nous rappeler que la vie n’est pas une longue route tranquille. Celui qui trouvera le vaccin contre l’abus de gravillons par la DDE régnera sur le monde futur (forcement motard ce monde).

J’ai fini mon périple jusqu’à mon spot familiale par l’autoroute, parce que je connais déjà bien ce coin, parce que j’avais hâte d’arriver et parce que ces 1 200 km m’avait assez éblouie pour que je me contente du panorama de l’A41, quand même très sympa. Trouvez moi une autoroute plus belle que celle-ci et j’y vais pour comparer. Sachant que celle-ci propose des radars avec photos par l’avant qui sont un régal pour les motards rebelles que nous sommes. #cesttoujourscaquilsnaurontpas

Je partage les grandes lignes de ce roadbook. Perdez-vous sur les petites routes, là où la carte est verte et où les villages ont des noms à coucher dehors. Et buvez avec modération.