En septembre j’ai fait une expérience. De celles qui reviennent souvent à la rentrée lors des bonnes résolutions, entre faire le tri dans ses affaires et se mettre à courir (moi jamais). J’ai donc choisi une résolution qui me paraissait importante vue l’été de sorties que je venais de vivre. Après 3 mois d’un été parisien bien animé, rempli de terrasse, d’apéro, de demi (je n’aime pas les pintes ca se réchauffe trop vite et je n’aime pas la bière tiède), de planches mixtes et de week-end arrosés, je me suis dis qu’il serait pas mal que je me mette à la diète d’éthanol. Oui parfois, on a besoin de passer par un extrême pour ce prouver des choses.
Ca m’a donc pris 1 mois pour me dire que ce serait bien que je laisse mon coude tranquille. Puis il a fallut trouver la période idéale pour essayer ce mois sans alcool. Bon là c’est encore l’été, là j’ai des vacances, là il y a un anniv… Les grandes décisions sont plus faciles à mettre en oeuvre au début de quelque chose. J’ai donc choisi mon retour de vacances, le début de ma nouvelle vie entreprenariale pour laisser de côté l’alcool. Facile, je n’aurai qu’à tenir 1 mois, je le sais, je le sens, ce n’est qu’une question de volonté.
2me jour, bbq avec les copains. On est content de se voir, on discute, on lance le feu, on sort les cacahuètes et on trinque. Tous ensemble ! J’ai failli au bout de 48h… Je commence à me rendre compte qu’arrêter la bière va être plus compliqué que je ne l’imaginais. Je finis mon 33 cl (faut pas gâcher quand même) et je décide de RE-commencer le soir même. C’est le début, il faut que je m’habitue, je le sais, je le sens, ça va le faire.
8me jour, rdv avec des copines. Bises, salut ca va, je commande un demi, je m’assoie, je bois et…. MAIS QU’EST CE QUE JE SUIS EN TRAIN DE FAIRE ?! Je suis dépitée, alors je le fini (on ne gâche toujours pas un bière). Et je prends vraiment conscience que si j’ai démarré ce mois de diète alcoolique pour compenser les excès de l’été, j’en avais peut-être plus besoin que je ne l’imaginais. Je ne suis pas une grande buveuse, je suis rarement bourrée et je n’aime pas être malade ensuite. Mais la bière, c’est devenu comme un soda pour se donner une contenance, un Perrier pour se rafraichir, un réflexe de soif sans y penser. A ce moment je me suis dis que je devais vraiment tenir ce défi. Je voulais me prouver que je pouvais y arriver et me demander réellement chaque soir ce que je souhaitais boire.
J’ai donc passé un mois à boire du Perrier. J’avoue c’est parfois chiant le Perrier. N’aimant pas le Coca, j’ai parfois fait des folies avec un petit jus de fruits les soirs de fêtes. Et j’ai tenu mon mois. Une fois j’ai commandé une bière par mégarde et je me suis reprise juste à temps. Le plus difficile, en plus des sorties perpétuelles à Paris, c’est la moto. Moto et bière ça va tellement bien ensemble. A chaque plein du réservoir tu as envie de t’en jeter une petite. C’est pratique tu peux en boire une et reprendre le guidon après. C’est rafraichissant et tu la partages avec les copains après un bon ride. Scoop : j’ai passé le week-end du Morvan sans boire et je me suis tout autant amusée (on a trop mangé mais je crois que ça n’a rien a voir). Et si vous me dites encore que c’est chiant de ne pas boire de l’alcool, je vous répondrai que vous aussi, vous auriez bien besoin d’une petite détox car vous êtes une double victime : de l’alcool et du marketing.
Quand à ceux qui disent que si tu arrêtes l’alcool tu perds du poids et tu as meilleure mine, je suis au regret de vous annoncer que ce changement n’arrive que si vous étiez alcoolique. Et dans ce cas vous faites bien de faire une pause. La seule chose que j’ai sauvé c’est mon argent. Depuis quelques semaines ce défi est terminé. J’ai repris l’alcool, fêté ça avec une bonne bière et un cocktail tout en me rendant compte que je bois moins souvent. Alors rendez-vous en terrasse l’été prochain, on verra où en seront ces habitudes. #tchin
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé et pour votre capacité à rentrer entier si vous prenez le volant/guidon. Alors faisez gaffe et posez-vous la question avant de prendre un verre : est ce que j’en ai vraiment envie ?