Le syndrome du touriste

Pour chaque ride, chaque voyage j’ai mes habitudes, mes objets inconditionnels qui me suivent. Pour me rassurer, pour m’aider, pour me souvenir.

J’ai mon GPS. Je ne peux pas l’oublier, c’est par lui que tout commence. J’ai mes bouchons d’oreilles. C’était ça ou j’achetais un casque moche, pas roux et insonorisé. J’ai ma combi de pluie. La fameux noire et orange pour être vue par tout temps. J’ai mon appareil photo autour du cou. Pour vous montrer tout ce que je vois et le raconter ici.

Quand il m’arrive de l’oublier, je m’en rends compte trop tard. C’est un geste vers mon ventre pour l’attraper, ma main qui agrippe le vide et une immense frustration qui s’empare de moi. Mais comment je vais faire pour attraper cette lumière, ce paysage, ce nuage, cette vache…  La plupart des photos que je prends c’est en roulant. Une main sur l’accélérateur et l’autre sur le déclencheur. Un oeil sur la route et l’autre sur le viseur. Pas besoin de s’arrêter, de mettre la béquille, d’enlever le gant, d’ouvrir la poche et de voir ce que je voulais capter avoir déjà disparu depuis plusieurs secondes. Clic aussitôt vu, aussitôt capté.

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Je vous épargne les photos floues, les pas droites, les pour lesquelles je me demande ce que j’ai bien voulu prendre en photo, les dizaines de même images et celles de mes genoux prises je ne sais pas trop comment.

Si j’ai toujours ma perche à selfie/trépied dans la sacoche, pour prendre des photos posées quand je suis sure que personne ne passe par là en mode « j’ai un photographe toujours avec moi quand je roule il prend des photos naturelles de moi devant ce beau paysage« , je n’ai pas encore tentée le selfie stick en roulant. La dernière fois que j’ai voulu utiliser autour chose que mon appareil photo accroché autour de mon cou, j’étais dans la parade de Grimaud. Je n’avais que mon smartphone dans la main. On roulait a 30km/h, je me pensais en pleine maitrise « ne vous inquiétez pas les gars je gère les photos en roulant« . Et j’ai failli emboutir les 4 motos de devant, dévier vers les spectateurs à droite, rouler sur mon téléphone et casser la moto qu’on venait de me prêter. J’ai donc pas discrètement rangé mon téléphone, rassuré mon entourage que ça n’arriverait plus et fortement regretté mon attirail de touriste professionnelle.


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Commentaires

2 réponses à « Le syndrome du touriste »

  1. Avatar de Papy

    Hello!
    Et pourquoi ne pas prendre une petite caméra type GoPro (pas forcément la marque, mais un truc sur Amazon à 30€) qui prend des photos à intervalles réguliers?
    C’est ce que je fais quand je ne peux pas forcément sortir le réflex de la sacoche de réservoir.
    Ça dépanne bien!

    @+!

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  2. Avatar de Souvenirs du Pays de Bray [ROADBOOK] – A Chick On A Bike

    […] Pas moyen de retrouver de photos de ce ride. Ce devait être un jour où j’avais oublié mon appareil photo. […]

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