Les petites suédoises

Après les avoir rencontrées au Salon du 2 roues marseillais, j’ai essayé Svartpilen 401 et Vitpilen 701 sur les routes du sud. Celui ou celle qui saurait écrire les noms de ces motos sans tricher mériterait de partir avec.

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Comme en Suède, le maquis en plus.

Elles sont quasiment tout ce que ma bête n’est pas. Légères : autour de 150 kg , maniables : je les déplace facile à bout de bras, futuristes : les lignes sont surprenantes et je les trouve très belles, joueuses surtout pour la 701 : le shifter permet d’autres sensations. J’ai d’ailleurs appris par la même occasion ce qu’était un shifter, comment on s’en servait et à quel point c’est agréable en pilotage. Pour une fois, le vendeur de la concession Motostyl ne m’a pas prise pour « juste » une meuf à moto et il est parti du principe que je savais déjà tout. C’est très agréable et rare pour le noter. Sauf que du coup, c’est une fois sur route que je me suis  rendu compte que je n’avais rien compris à comment, quoi, pourquoi le shifter. Après un « ça marche pas » à mon acolyte de test, tout s’est éclairé et le fun a pu commencer. Il ne s’agit donc pas d’un mode automatique (comme je l’avais compris), mais simplement de passer les vitesses sans débrayer. Je le précise pour ceux qui n’oseraient pas poser la question, maintenant vous savez. Passés les premiers kilomètres pour trouver les bons tours minutes pour chacun des rapports, on peut envoyer et sentir l’accélération assez tonique du mono-cylindre. Tout en se rassurant avec le frein qui est à la mesure, ça freine fort. Ca tombe bien la petite route entre Cadolive et Allauch est parfaite pour ce test. Des virages dans tous les sens et peu de voitures à doubler. Il me faut trouver mes marques pour aborder les virages, je lance l’épaule, la hanche, le genou… Cette position vers l’avant est un peu impressionnante pour moi. Plus rien ne me sépare de la route, c’est la tête la première que je plonge dans les virages, les bras accrochés aux bracelets. A l’aller, je prends mes marques, au retour, ça glisse tout seul. C’est très agréable. Je m’amuse comme une folle. D’habitude j’ai besoin d’une bonne dose de concentration, piloter 300 kg en montagne n’est pas de tout repos. Ici je ne pense plus à la moto mais seulement à la route. J’aurai bien fait encore un tour, ou 5 ou 13.

J’échange de moto pour tester la 401 sur le bout de route restant. Il faut reprendre d’autres marques. On est plus droit grâce au guidon tracker, l’assise n’est pas la même. Les premières secondes ne m’enchantent pas, je préférais la Vitpilen. Mais finalement on s’y fait et je m’amuse tout autant. C’est tellement léger que je me sens comme sur un vélo. J’imagine très bien cette bécane comme petite moto de ville à la place du scooter, le look en plus. Pas de soucis pour manoeuvrer, pour se garer. Elle est haute mais pas trop, j’ai les 2 pointes de pied par terre, le minimum.

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Appréciez le look scandinave de ses belles machines.

Le plus compliqué étant au final de retrouver ma grosse machine après cet essai. Qu’elle est lourde, lente, basse. J’avais l’impression d’être sur un paquebot, bop bop bop… C’est fou comme on s’habitue vite à autre chose une fois sur la route. Elle ne m’en a pas voulu de l’infidélité furtive. Elle sait que je l’aime pour longtemps et que les autres ne sont que de passage.

Merci à la concession Motostyl de Gardanne pour cet après-midi bien sympa sous le soleil du sud.