Pour la 2me fois je suis allée à l’American Tours Festival. La fois précédente j’y avais fait un stop rapide, par curiosité. Ca m’avait autant intriguée que séduite, alors je m’étais promis d’y revenir plus longuement pour découvrir la faune locale.
Cette année serait la bonne, ne serait-ce que pour le concert de Lenny Kravitz, ou même celui de Deep Purple (non je déconne le 2me était vraiment pas écoutable si tu étais né après 1980). Ne me restait plus qu’à trouver un bout de lit (ou de moquette) et une moto. Parce que le sud c’est bien, mais c’est loin de Tours. J’ai donc eu la chance de rouler en Low Rider pendant 1 semaine entre la Touraine et la Normandie.
C’est habillée de ma plus belle parure made in USA, à base de Vans stars & stripes et de chemise hawaiienne, que je suis arrivée au festival. Une chaleur à faire fondre un glace avant que tu ne l’ai mangé. Ce qui ne nous a pas empêché de nous régaler de délicieuses ribs et bouffe bien trop riche par cette chaleur. Au programme : un cours de line dance avec le prof le plus motivé que j’ai rencontré, une démo de low-rider (la voiture) qui rebondit comme dans les films, une session de tractor-pulling qui m’a fait perdre une oreille, un concours de rodéo, un custom show, des milliers de Harley et une coupe du monde de gagnée. Un beau palmarès des 2 cotés de l’Atlantique. Entre les activités, assez de stands pour habiller tous les visiteurs selon qu’il soient plutôt rockabily ou garçons vacher. Et au milieu, comme un phare dans la nuit, le stand Harley-Davidson avec les nouveautés et toute l’équipe.
La samedi matin, après 4 h de sommeil dans sur la douceur d’une couette d’un hôtel de qualité, je trouve le courage de me lever sans réveiller mes colocs pour aller faire la balade du festival. Low Rider et moi on n’avait pas prévu de faire uniquement Paris-Tours dans ce périple toutes les 2. Dieu Willy G sait à quel point je déteste les parades, les balades à 300 personnes durant lesquelles on ne dépasse pas la 2nde, la poignée d’embrayage toujours enclenchée. Je n’étais pas encore assez réveillée pour débattre avec moi-même. On m’avait eu une place pour ce tour, j’allais honorer mon engagement. La bonne surprise c’est que malgré le nombre de motos, on a roulé à belle allure pendant près de 3 heures entre Tours et Chinon. La très bonne surprise c’est qu’ils avaient prévu la pause déj à l’ombre au bord de l’eau. Organisation : AU TOP !
Quand à Low Rider, c’est elle aussi une bonne surprise. Honnêtement, son look ne me séduit pas trop. Le guidon, les pots, tout ce chrome… Mais une fois habituée à la position de conduite, tu oublies tout ça et tu roules, tu roules, tu roules ! Tu dois pouvoir faire le tour de la terre avec cette bécane. Elle est tellement confortable, légère, agréable et facile à piloter. C’est comme si tu craquais pour une fois pour un mec au look un peu old school et que tu te rendais compte que tu t’étais fait avoir par tous les hipsters avant… #ohwait
Pour continuer cette parenthèse américaine, j’ai ensuite retrouvé une acolyte de la route pour aller faire un tour du côté de la Normandie. Avec tous les drapeaux US sur les plages du débarquement, Low Rider et moi n’étions pas dépaysées. ll y a quelques choses de très solennel sur ces plages, d’assez chargé en émotion quand on imagine ce qu’il s’y est passé il y a 75 ans. Après la recherche de la Suisse en Normandie (qu’on n’a pas vraiment cernées) et une pause dans le Perche, j’ai ramené Low Rider à bon port à Créteil. En espérant qu’elle finisse un jour sa vie sur une longue route américaine.
Merci à toute l’équipe HD France ++ pour ce super week-end (encore un)