Telle que vous ne me voyez pas je suis assise dans le restaurant du San Simeon Lodge. Face à la mer et au brouillard qui cache un coucher de soleil sûrement sublime. Accompagnée d’une margarita et d’une Ceaser Salad sans poulet, parce qu’en Amérique le poulet c’est en supplément, que j’ai pas très faim et que je préfère la margarita. #tchin
Je suis fourbue, fatiguée, j’ai mal au poignet parce que, guess what… j’ai trop roulé aujourd’hui. Mais ca on le savait tous avant même que le voyage ne commence. Si je commence à prendre le rythme local, il me reste environ 4 wagons de sommeil en retard à récupérer on top (oui je vais parler comme ca because, you know, get use to it). Malgré l’envie irrépressible de me jeter dans le lit king size du motel je veux partager avec vous cette journée incroyable. Tout est incroyable ici, tout est trop grand, c’est chiant, heureusement pas encore lassant. Même le highway est à couper le souffle. Je crois d’ailleurs que j’ai expérimenté pour de vrai cette expression en arrivant à Cambria ce soir. Breathtaking, le décor l’était à coup sur. OMG, je suis irratrapable, dans 10 jours i’m true american honey.
Récupération de la moto ce matin chez Eagle Rider San Francisco. J’ai un beau Low Rider à la peinture 90’s très normcore. Si la communication à distance avait été laborieuse, sur place mon contact a été extra et m’a permis de découvrir les routes que j’ai arpenté ce matin. Il m’a dit « You gotta go to Alice’s Restaurant, this is the road locals ride on week ends » et après il est revenu me voir « Oh my god, i just realised it’s your name, you have to go there« . I know right ?! La sortie de la ville se fait aisément, je continu sur la grande route pour éviter le trafic et je suis ses indications. Je me retrouve dans une foret, des pins géants, une petite route en lacets si typique d’ici, avec des virages en devers, des baraques en bois et rien, personne mais un revêtement de qualité. Quand je vois la highway 101 dégueu que je me suis tapée, je reste perplexe de la répartition de leur budget DDE. J’arrive donc au Alice’s Restaurant qui paye moins de mine que je ne le pensais, j’ai failli le louper. Cette Alice est bien meilleure cuisinière que celle que nous connaissons, je me régale d’un pulled pork sandwich, plus local y a pas. Je continu direction Santa Cruz et je tombe enfin sur la mer. Elle est calme mais offre quand même quelques beaux rouleaux et des panoramas déchirés. Sous le brouillard c’est encore plus intense. La route déroule, je m’arrête beaucoup trop souvent pour prendre des photos, je ne vais jamais arriver avant la nuit ce soir. Je m’impose des kilomètres de roulage pour avancer. C’est difficile, tout est tellement beau. Monterey est belle, Pacific Grove est folle, Carmel est… invisible… La 17 drive payante aux visiteurs est interdite au moto. Merci Clint ! Je m’attarde quand même car je sais que c’est la seule côte dont je peux profiter. En janvier denrier, suite à de grosses pluies, un pont s’est fissuré à l’entrée Nord de Big Sur, 100 km de la Hwy 1 sont donc impraticables jusqu’à nouvel ordre. Je dois descendre par la 101. Je suis un peu déçue jusqu’à ce que je vois ce qui m’attend. Les 150 km de la 101 sont des vallons jaunes d’un côté, verts de l’autre. A perte de vue. Ca ne s’arrête jamais. C’est monotone mais sublime. Vraiment, beau. J’ai le sourire aux oreilles seule sur cette grande route à 4 voies. Et quand je pense que je suis presque arrivée, je prends la route de Cambria. Ces derniers 50 km valent tous les déplacements, les brouillards et les highway dégueu du monde. Que c’est beau ! Inexplicable, venez, vous devez voir ca par vous même.
Ce que j’ai traversé aujourd’hui ne ressemble à rien de ce que j’ai déjà vu et c’est sûrement ce qui m’impressionne le plus. En près de 500 km j’ai parcouru la moitié d’un état et me dire qu’il y en a 50 autres comme ca me laisse sans voix, avec l’envie de recommencer jusqu’à ce que je les visite tous. Bon en attendant de réaliser ce projet d’une vie, allons dormir parce qu’il y a encore 10 jours de vacances bien remplis qui m’attendent.
[…] grandiose ! Que c’est … Je n’ai plus de mots. Encore plus impressionnant que la Green Valley en arrivant à San Simeon et sous le soleil. Je suis dans une photo Instagram. Vous voyez, celles qui montre des routes qui […]
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